Séminaires du CEDREF
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2000-2003 : Sciences et genre

 

Différentes initiatives autour des questions de la place des femmes dans la recherche ont trouvé une nouvelle actualité dans la foulée des débats sur la parité en politique au tournant des années 2000.
Dans notre séminaire "Sciences et Genre", dans le cadre d’une formation de troisième cycle, nous avons engagé une démarche originale afin de montrer les processus de production et de reproduction des mécanismes de discrimination sur la place des femmes dans les laboratoires. Nous avons privilégié les domaines de recherches qui sont longtemps apparus comme des bastions masculins, mathématiques, informatique, physique et dans une moindre mesure, compte tenu des évolutions au cours des trente dernières années, biologie et médecine.
Notre perspective a été de nous interroger sur les pratiques scientifiques dans les laboratoires, les relations de travail, l’organisation du travail et la division des tâches ; le choix des thématiques de recherche ; l’accès au financement, la valorisation des recherches et l’attribution du mérite.
Nous avons privilégié une démarche de sociologie des sciences visant l’analyse des mécanismes de division sexuelle du travail et de la construction sociale du féminin et du masculin.

La première année 2000-2001 a été consacrée aux exposés de chercheuses dans le domaine des sciences exactes ou expérimentales en nous adressant, pour la plus grande part d’entre elles, à des collègues avec lesquelles nous avions déjà mené des collaborations dans le cadre des réseaux de recherches féministes. La deuxième année est poursuivie par l’approfondissement des thématiques récurrentes apparues au cours de la première année de travail. Nous remercions l’ensemble des participantes pour la convivialité et la qualité des échanges produits dans ces séances.
Dans le même temps nous avons été amenées à sélectionner un choix de textes anglo-saxons pour lesquels le ministère de la recherche et la jeune mission pour la parité nous ont encouragées intellectuellement et financièrement en attribuant une subvention pour leur traduction. C’est à Ilana Löwy que nous devons le choix de ces textes et de la bibliographie des travaux anglophones ; nous la remercions chaleureusement pour sa contribution.
L’année 2002-2003 a donc été consacrée avec les étudiants inscrits en DEA ou en thèse à la discussion de ces textes.

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